(Abou Simbel)

Tu viendras mon amour apaiser ta brûlure

au grand vent du matin dans la lumière bleue.

Le sable te prendra dont tu seras l’amante

et l’égérie féconde à jamais enfantée.

  

Marche alors jusqu’au Nil étalé sous tes yeux,

limpide largement, silencieux et serein.

Oublie l’incertitude et l’ennui de la mort,

recueille en toi la paix, l’eau simple de la nuit.

 

Réunis sur la rive au pied des dunes noires,

nous pourrons regarder librement le soleil

se lever très certain sur les colosses purs :

la pâleur de tes yeux sera celle de l’aube.

 

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