Tu viendras mon amour apaiser ta brûlureau grand vent du matin dans la lumière bleue.
Le sable te prendra dont tu seras lamante
et légérie féconde à jamais enfantée.
Marche alors jusquau Nil étalé sous tes yeux,
limpide largement, silencieux et serein.
Oublie lincertitude et lennui de la mort,
recueille en toi la paix, leau simple de la nuit.
Réunis sur la rive au pied des dunes noires,
nous pourrons regarder librement le soleil
se lever très certain sur les colosses purs :
la pâleur de tes yeux sera celle de laube.