BÂMIYÂN

Le secret du Monde, tu ne le connais pas,

Mmais derrière le Voile à jamais étendu,

Le feu de ton amour continue à brûler,

Alors garde l'espoir.

Ne pleure plus


Il semblerait que les hommes aient disparu, laissant la terre à son premier matin. Ce premier

matin est annonciateur d'une longue journée de silence, compact sur la terre jaune; il fait

abstraction de l'emprise insupportable et lourde de la pensée humaine; il s'en est détaché et

l'a abandonnée la rendant aussitôt et par là dérisoire. L'air peut alors être léger et clair tout à

fait naturellement, il épouse le ciel sans qu'il y paraisse. Le chant ordinaire des oiseaux et le

bruit simple de la rivière ne sont perçus et transformés par personne. Ils sont ordinaire et

simple. Le violet de la terre et la pâleur des arbres ne sont pas pittoresques; ils sont couleurs

et nul ne peut dire si ces couleurs forment harmonie ou si elles sont, seulement. L'harmonie et

la beauté, si elles existent, ne le sont que pour un éventuel créateur.

 
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